Ishar 2 : Messengers of doom

Ecran titre du jeu Ishar 2

Jeu de rôle, 1993

Editeur : Silmarils

Développeur : Silmarils

L'histoire

Image flottante

La fin du premier Ishar voyait fort logiquement l’équipe du joueur terrasser Krogh. Après ce combat victorieux Ishar est devenu un centre culturel rayonnant sur l’archipel d’Arborea (qui est composé de 7 îles : Kendoria et six autres qui portent chacune le nom d’un compagnon de Jarel, la plus connue et la plus importante étant Zach’s island). Zubaran, nouveau seigneur d’Ishar, reçoit un jour la visite de l’esprit de Jon l’Alchimiste : Arborea court un nouveau danger, et il doit quitter Kendoria pour prendre la mer… Vous débutez l’aventure dans la peau de Zubaran, seul sur Irvan’s island comme naguère Aramir en Kendoria.

Le jeu

La suite du premier...

Image : La carte du jeu

Lorsqu’il paraissait en 1992, Ishar se montrait largement à la hauteur des autres productions de jeu de rôle, soutenant par exemple la comparaison avec le premier Eye of the beholder (quoique dans un style différent et malgré ses quelques défauts). Le jeu avait sa propre personnalité : un univers « ouvert » où l’on pouvait voyager librement (et non une suite de labyrinthes), des graphismes fins, des villages et villes pourvus de commerces et de tavernes, des classes parfois originales (Unknown le « moine occulte ») ainsi que quelques détails remarquables (gestion des sympathies / antipathies au sein du groupe avec possibilité d’assassinats en chaîne…).

Ce qui change

Image : Une créature des marais

La première grande vertu d’Ishar 2 par rapport à son prédécesseur est la refonte ergonomique des icônes de combat. C’est un détail certes, mais qui pouvait pas mal gâcher le plaisir de jeu dans le premier volume… Maintenant tous les boutons « frapper » sont rassemblés en un pavé, ce qui soulage beaucoup le joueur. Au niveau du plan, l’équipe est désormais signalée par un point clignotant, ce qui aide bien mieux le joueur que la carte sans repère du premier épisode. Les jours et les nuits alternent à présent, et les magasins ouvrent et ferment en conséquence.

Image : En ville

Pour l’interface, le jeu s’améliore en simplifiant (utilisation des sorts) et en optant pour des icônes à la place du texte (menus actions, sorts). Point important, les sauvegardes ne sont enfin plus payantes (l’idée n’était d’ailleurs pas forcément si mauvaise puisqu’elle rendait les sauvegardes / chargements moins machinaux qu’à l’habitude dans ce genre de jeux). D’autres détails rendent le jeu plus confortable et agréable, comme la possibilité d’emporter plus de nourriture (10 rations par personnage au lieu de 5) ou une apparence conforme au sexe des personnages dans l’inventaire (les personnages féminins portent par ailleurs des armures spécialement faites pour eux). Enfin, les sorts ne doivent plus être appris dans une école mais apparaissent en gagnant des niveaux.

Ce qui ne change pas

Image : Un club nommé Blue velvet

Parmi les choses qui ne changent pas : le jeu ne propose pas de création de personnages, et il faudra donc faire avec Zubaran pour seul personnage de départ (comme naguère Aramir), ou bien importer votre équipe d’Ishar premier du nom (prendre le fichier .sav d’ Ishar et le placer dans le répertoire d’Ishar 2, puis charger cette sauvegarde avec l’icône appropriée, tout simplement). Cette seconde alternative aura le mérite de vous simplifier grandement la tâche pour peu que vous ayez avancé dans ce premier jeu. Ainsi vous pourrez avoir une équipe de personnages niveau 10 si vous les avez montés à fond dans le premier volet.

Image : Une cérémonie occulte

Le seul problème est que vous repartirez avec une expérience de 0, et ne progresserez donc que tardivement au-delà du niveau 10. A noter aussi que chacun de vos personnages transférés démarreront avec 3000 pièces d’or chacun, alors que le seul Zubaran n’en aura que 1000 si vous démarrez avec lui… Graphiquement le jeu n’est pas vraiment différent ; le premier étant déjà des plus réussis. L’une des déceptions notables du jeu est qu’il propose exactement les mêmes PNJ à enrôler que le premier. Le choix est cependant assez vaste pour tenter l’expérience avec une nouvelle équipe.

Un avis

Image : Un passage dépaysant : en montagne

Le jeu est donc amélioré en bien des points, en particulier au niveau du gameplay, par rapport à son prédécesseur mais il n’innove pas énormément. Les graphismes sont très proches du précédent épisode et le système d’avancée scénaristique (avec allers-retours entre les îles) rompt avec la sensation de liberté qu’offrait Ishar premier du nom et son vaste territoire presque continu.